Musculation et pathologies chroniques

Avec l’avancée en âge, le risque de développer des pathologies chroniques comme le diabète, l’hypercholestérolémie ou l’hypertension s’accroît significativement pour les hommes de plus de 50 ans. Face à ces problèmes de santé, il peut être tentant de renoncer à la musculation par crainte d’aggraver son état. Pourtant, la pratique régulière d’exercices de renforcement musculaire s’avère être un excellent moyen de prévenir les complications et d’améliorer leur qualité de vie après 50 ans.

Découvrons comment ces hommes d’âge mûr peuvent aborder sereinement la musculation malgrè ces différentes pathologies.

Le diabète, caractérisé par un excès de sucre dans le sang, touche environ 537 millions de personnes dans le monde. Si la pratique d’une activité physique régulière est recommandée, la musculation fait souvent débat en raison de craintes infondées.

Pourtant, de nombreuses études ont mis en évidence les bénéfices de la musculation pour les diabétiques. En effet, l’entraînement contre résistances permet d’augmenter la sensibilité à l’insuline et de réduire la résistance à cette hormone. Résultat : une meilleure régulation de la glycémie et un moindre risque de complications micro et macrovasculaires.

Par ailleurs, le développement de la masse musculaire favorise la dépense énergétique au repos, ce qui contribue à la perte de poids et à l’amélioration du contrôle glycémique. De plus, le renforcement musculaire réduit les risques de neuropathies diabétiques en stimulant la circulation sanguine.

Il est donc recommandé aux diabétiques de pratiquer 2 à 3 séances de musculation par semaine, avec un focus sur les grands groupes musculaires. Une surveillance étroite de la glycémie avant, pendant et après l’effort est cependant indispensable pour prévenir tout risque d’hypoglycémie.

L’hypercholestérolémie, caractérisée par un taux de cholestérol sanguin élevé, est un facteur de risque majeur de maladies cardiovasculaires. Si les changements d’habitudes alimentaires sont primordiaux, l’activité physique joue également un rôle déterminant.

De nombreuses études ont démontré les effets positifs de la musculation sur le profil lipidique. En effet, le renforcement musculaire permet d’augmenter les taux de « bon » cholestérol HDL et de diminuer les niveaux du « mauvais » cholestérol LDL et de triglycérides.

Ces améliorations s’expliquent notamment par l’augmentation de la dépenses énergétiques et par une meilleure sensibilité à à l’insuline induite par le développement musculaire. De plus, la musculation contribue à réduire la masse graisse abdominale, facteur aggravant de l’hypercholestérolémie.

Il est donc recommandé aux personnes souffrant d’hypercholestérolémie de pratiquer 2 à 3 séances hebdomadaires de musculation, en misant sur un travail d’intensité modérée à élevée. Une attention particulière doit cependant être portée à l’échauffement et à la récupération afin de limiter les pics de tension artérielle.

L’hypertension artérielle, définie par une pression sanguine supérieure à 140/90 mmHg, touche un adulte sur 4 dans le monde. Si elle est souvent asymptomatique, elle augmente considérablement les risques d’accidents cardiovasculaires et d’insuffisance rénale.

Longtemps considérée avec méfiance, la musculation s’avère en réalité être un excellent moyen de prévenir et de contrôler l’hypertension. En effet, le développement de la masse musculaire contribue à réduire la pression artérielle au repos et à améliorer la sensibilité à l’insuline, facteur clé de l’hypertension.

De plus, la pratique régulière d’exercices contre résistances induit une hausse de la compliance artérielle, c’est à dire une meilleure capacité des vaisseaux sanguins à se dilater. Résultat : une diminution significative des pics de tension artérielle à l’effort.

Pour les personnes hypertendues, il est recommandé d’opter là aussi pour 2 à 3 séances hebdomadaires de musculation d’intensité modérée à élevée, en privilégiant les exercices multi-articulaires comme le squat ou le développé couché. Un échauffement et une récupération active sont indispensables pour éviter tout pic tensionnel.

Si la musculation offre de multiples bénéfices pour les hommes de plus de 50 ans atteints de pathologies chroniques, quelques précautions sont cependant nécessaires pour éviter tout risque de complication lié au vieillissement.

Consulter un médecin est la première étape incontournable afin d’évaluer les risques potentiels et d’obtenir un feu vert médical pour débuter un programme adapté. Un accompagnement par un coach sportif spécialisé et expérimenté de votre âge est vivement recommandé pour ajuster les exercices, les charges et l’intensité en fonction des capacités physiques résiduelles.

Par ailleurs, respecter des règles strictes de sécurité est primordial : échauffement complet, hydratation adaptée, temps de récupération suffisants et surveillance renforcée des paramètres clés, comme la glycémie ou la tension artérielle. Une attention particulières doit également être portée aux risques accrus de blessures musculaires, articulaires ou tendineuses liés au vieillissement.

Enfin, l’écoute attentive des signaux de fatigue est cruciale pour ces hommes de plus de 50 ans. Il convient de ne jamais forcer en cas de douleur, d’essoufflement ou de malaise, et de progresser lentement en adaptant la charge, le volume et l’intensité de manière très progressive et raisonnée.

Rm Clls